mercredi 21 octobre 2009

feuille mouillée


La lettre

Le matin, un rayon de soleil très fin embrassa ses joues tendrement elle ouvrit les yeux s’étira comme une fainéante chatte, tourna légèrement sur sa gauche. Il n’était pas à coté d’elle. Elle trouva un papier sur son oreiller c’était une lettre :

« Bonjour chérie,
Tu as été très douce, endormie dans mes bras toute la nuit comme un petit enfant, je n’ai pas pu fermer mes yeux je t’ai contemplée , caressée et je me suis perdu dans le charme de ton joli visage. Tu es très belle ma reine …je te vois comme je sens la pluie sur mon visage. Je n ’oublierai jamais ton parfum, le goût de ta peau et ton sourire mystérieux tu es folle et tu m’as affolé mon espoir perdu, ma raison et ma folie, tu demeures toujours la femme de ma vie…tu es la mienne ! oui la mienne malgré ton mari, ce mari qui t’a volée de moi.
Tu te rappelles ce jour là... le jour où on était ensemble à la mer !
(elle serra la feuille contre son coeur, leva ses yeux vers le plafond en sentant ses larmes qui glissent sur sa poitrine puis elle continua la lecture) tu te rappelles les châteaux de sable ? Les rires ? Les cris ? Nos baisers ? Et la beauté de risée… !? Comme on était fou !
C’est vrai que le destin nous a éloignés, mais tu vis dans mes veines, je sens ton haleine malgré la distance qui nous sépare tu es ma liberté, mon système solaire, mon système de pensée, sans toi je suis perdu, déchiré, égaré, mais j’ai un corps qui bat pour toi.
Avec toi j’ai compris le sens du mot et la beauté de la nuit.
Tu m’as appris que la vie est un moment de bonheur, que le bonheur est un rêve inaccessible, et que tu es mon rêve que je n’ai jamais vécu.
J’ai adoré la vie dans tes yeux et la mort sur ta poitrine.
Prends soi de toi ma belle mandarine et reste toujours près de mon cœur.
Je t’aime
Ton fou



Elle serra encore la lettre contre elle, et ses yeux ne cessèrent de verser les larmes…
Comment peut- elle supporter ses mots ? Elle est si fragile, si faible devant cette fatalité qui lui a privé de son amour.
Une profonde méditation l’emporta très loin … les regards perdus envahirent son visage …elle murmura :"
est ce que j’ai tort ? Oui ! J’ai trompé mon mari !
Mais je l’aime …il est mon amour, mon homme !"

Perdue dans ce labyrinthe, elle descendit de son lit, les pieds nus… les cheveux libres, elle ouvrit la fenêtre …leva sa tête vers le soleil en disant : « je t’aime beaucoup mon chéri.. » elle sourit et ses larmes étreignent l’horizon…

عاشقة خريف





خريف الحب

سقطت أوراق الخريف وازهرت حقول الوحدة فوق جسدي
رحل حبـيبــي واشـتعلت نيران الشوق في أوردتــي
اندلــق عطري وانتثرت حبات عـــقدي
اختنق النسيم حزنا وبعثرت الرياح صــوري
تهرب القبلات والنظـــرات من الصـــور
فتبللها قطرات المطر ويغمرها لون حزين منكسر
غيوم تتألم أرحامها تتمزق وفـجر ذكريات في الأفــق
طير يصرخ غصون تحتضر وعينان لا يفارقاهما الأرق
أتخبط ، أنزف، أتجرد، أغرب، أندثــرْ
وتصفر فساتيني مثلما يصفر حلي الشجرْ
أيادي الصمت الرمادية تلف خصري
وقهقهة البرد الساخرة تنتزع أوراقي
فأين شواطئ الحب؟
أين أناملك؟
أين ليالي السهر؟
تداعبني وأنا كرضيع يحتضن ثدي القمر
فأين مهدي؟
أين أغنيتي؟
يا فرحي يا لحن الدمع المنهمــــــر